Une analyse sociale
L’action des CALACS est alignée sur les Orientations gouvernementales en matière d’agression sexuelle (Gouvernement du Québec, 2001) servant d’assises aux plans d’action et aux stratégies gouvernementales : « Ces orientations ont pour but ultime d’éliminer les rapports de pouvoir et de domination à l’endroit des femmes et des enfants, lesquels sont à l’origine d’un grand nombre d’agressions sexuelles ». Les CALACS reconnaissent que les rapports de pouvoir se trouvent à la racine des agressions à caractère sexuel. En effet, les groupes de femmes cumulant davantage de situations de vulnérabilité présentent des taux d’agressions plus élevés.
Une intervention féministe intersectionnelle
Les CALACS représentent des alternatives communautaires pour les personnes victimes et survivantes d’agressions à caractère sexuel. Les femmes et les filles sont placées au centre de l'intervention, en tant qu'expertes de leur propre vie. Ce type d'intervention vise une reprise de pouvoir en suivant le rythme de chacune et en valorisant l'expression de besoins pluriels. Les personnes intervenantes des CALACS reconnaissent les impacts de l’intersection des contextes d’oppression et s'outillent continuellement pour mieux s'attaquer aux rapports de domination non seulement entre les genres, mais aussi entre divers groupes sociaux.
Une stratégie globale
Pour les CALACS, la lutte contre les agressions à caractère sexuel ne peut se réduire à l’intervention auprès des personnes victimes et survivantes : de réelles solutions doivent être mises en place afin que ces violences cessent. Afin de réaliser leur mission, les CALACS entreprennent des actions qui incluent la prévention, la mobilisation collective, le travail en partenariat avec diverses ressources du milieu, la formation de personnes intervenantes, la recherche et la mise en valeur de l’expertise développée sur le terrain afin d’orienter les mesures gouvernementales. Leurs actions s’articulent autour de trois volets, soit (1) l'aide et l’accompagnement des personnes victimes et survivantes et de leurs proches; (2) la prévention, la sensibilisation et la formation; ainsi que (3) la concertation, la mobilisation collective et la défense de droits.