Communiqué : « Affaire des 5 hockeyeurs », le RQCALACS exprime sa solidarité envers la plaignante

Le RQCALACS exprime sa solidarité envers la plaignante et tient à souligner l'urgence de réfléchir aux limites du système judiciaire dans le traitement des agressions à caractère sexuel, ainsi quela nécessité d'y apporter des réformes substantielles.

Montréal, 28 juillet 2025 – À la suite du verdict rendu jeudi dernier dans l’affaire impliquant cinq anciens joueurs de Hockey Canada, le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) souhaite avant tout exprimer sa solidarité envers E.M et rappeler le courage que représente toute démarche de dénonciation.

Nous reconnaissons la complexité du processus judiciaire. Néanmoins, ce verdict met une fois de plus en lumière un enjeu fondamental : le fardeau de la preuve, qui dans les procès pour agression sexuelle repose quasi exclusivement sur les victimes. Ce modèle, combiné à la complexité et aux délais des procédures judiciaires, contribue trop souvent à revictimiser les personnes qui choisissent de dénoncer.

« Ce verdict ne remet pas en cause le courage immense qu’il faut pour dénoncer. Mais il nous pousse toutefois à réfléchir collectivement aux défis inhérents au système judiciaire pénal, où le fardeau de preuve « hors de tout doute raisonnable » peut être limitant et où la confrontation des récits peut être extrêmement traumatisante pour les survivantes » souligne Hayat Saïd, responsable des communications externes du RQCALACS.

Le RQCALACS rappelle que :

  • le faible taux de dénonciation et de condamnation n’est pas un reflet du manque de
    crédibilité des survivantes, mais bien des limites structurelles du système actuel ;

  • le soutien aux survivantes ne doit pas dépendre de l’issue d’un procès ;
    un engagement collectif est nécessaire pour repenser l’accompagnement des survivantes dans le processus judiciaire, assurer leur sécurité et développer des approches plus sensibles, trauma-informées et centrées sur leurs besoins ;

  • la décision de porter plainte demeure un choix libre et éclairé, ne pas le faire ne remet pas en question la légitimité des survivantes, car le processus judiciaire n'est pas la voie
    empruntée par toutes. Nombreuses sont celles qui préfèrent d'autres chemins de
    guérison, tout aussi valables et légitimes.

En réponse à l'intense émotion provoquée par cette affaire, le RQCALACS exhorte à
préserver le respect et la dignité des survivantes comme principes centraux des débats
publics.

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Pour plus d’informations : Hayat Saïd, responsable des communications externes du RQCALACS – relations.medias@rqcalacs.qc.ca

À propos

Le Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) est un organisme à but non lucratif se consacrant à favoriser l’échange d’expertises entre ses membres, à soutenir la recherche de solutions pour enrayer les agressions à caractère sexuel et à assurer le développement de services d’intervention féministe intersectionnelle pour les femmes et les filles.