Commettre une agression sexuelle, c’est imposer des attitudes, des paroles et des gestes à connotation sexuelle contre la volonté d’une personne, et ce, en utilisant l’intimidation, la menace, le chantage, la violence verbale, physique et psychologique.
Il ne s'agit pas d’un problème individuel, mais d’un problème de société plus large qui prend racine dans des rapports d’inégalités.
L’agression à caractère sexuel est un acte de domination, d’humiliation, d’abus de pouvoir, de violence, principalement commis envers les femmes et les enfants.
Il y a une intersection entre le patriarcat et d’autres contextes d’oppression, de discrimination et d’exclusion – tels que le racisme, le néocolonialisme, le capitalisme, l’hétérosexisme, le capacitisme, l’âgisme et le classisme – qui est propice à l’exploitation et qui favorise les agressions à caractère sexuel.
Ces systèmes d’oppression, de discrimination et d’exclusion agissent simultanément les uns sur les autres, contribuant à l’isolement politique, économique, social, psychologique et géographique des femmes et empêchant leur pleine participation à la société.
CONSÉQUENCES
Les agressions à caractère sexuel peuvent entraîner d’importantes séquelles sur l’intégrité physique, le bien-être psychologique et la sécurité économique des personnes victimes et survivantes. Celles-ci peuvent vivre de la honte, de la culpabilité, un stress post-traumatique et de l’isolement. Ces symptômes se répercutent souvent sur divers pans de leur vie et sur leur entourage.
Les agressions à caractère sexuel en chiffres fr
Au Canada, seulement 5 % des crimes sexuels sont signalés à la police
Seulement 3 plaintes pour agressions sexuelles sur 1000 se soldent par une condamnation
Plus de 8 victimes sur 10 connaissaient leur agresseur·e
Dans plus de 9 cas sur 10 (96,8 %), l’auteur présumé de l’agression sexuelle est un garçon ou un homme
Les jeunes de 15 à 24 ans représentent le groupe d’âge avec la plus grande proportion de victimes d’agression sexuelle
Plus de la moitié des agressions sexuelles commises sur des adultes sont perpétrées dans une résidence ou une propriété privée