
Revendication nᵒ 1
Revendication nᵒ 1
L'accès à la justice
Pour souligner la 44ᵉ Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes (JACVSFF) qui aura lieu le vendredi 19 septembre 2025, le RQCALACS lance la campagne de sensibilisation et de mobilisation :
Refusons l’inacceptable.
Dans le cadre de cette campagne, nous présentons un manifeste officiel qui rassemble six revendications clés et des actions concrètes pour interpeller les instances politiques et le grand public sur l’urgence d’agir face aux violences sexuelles. Ces actions sont directement axées sur les réalités des victimes et survivantes.
L'accès à la justice
Malgré la création du tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et conjugale, d'importantes lacunes persistent. Les personnes victimes et survivantes qui décident de porter plainte continuent de faire face à des obstacles majeurs, notamment des attitudes discriminatoires et culpabilisatrices.
- Rendre la formation obligatoire pour les juges, l'objectif est qu'ils et elles soient mieux outillé·es pour comprendre les réalités des victimes et survivantes de violences sexuelles et conjugales ;
- Intégrer et appliquer une approche féministe et intersectionnelle tout au long du processus judiciaire, en prenant en compte les différentes formes d'oppression que les victimes peuvent subir ;
- Assurer une meilleure communication en mettant en place des dispositifs pour renforcer la collaboration entre les différentes branches du droit. Cela permettrait de garantir des décisions judiciaires cohérentes et respectueuses du vécu des personnes survivantes.
Des services financés à la hauteur des besoins
Les listes d'attente s'allongent, les équipes sont à bout de souffle, et trop de victimes et survivantes se heurtent à des services fragmentés ou absents. Le financement au coup par coup empêche les organismes communautaires de répondre durablement aux besoins. Pendant ce temps, le réseau public est lui aussi saturé.
- Reconnaître pleinement l'expertise des groupes communautaires qui luttent contre les violences de genre ;
- Accroître significativement et équitablement le financement à la mission des organismes en santé et services sociaux ;
- Indexer ce financement pour qu'il suive l'augmentation des coûts.
Une loi-cadre contre les violences sexuelles dans les écoles
Les violences sexuelles sont monnaie courante dans les écoles, et les plus jeunes en paient le prix. Pendant que les discours masculinistes, anti-LGBTQIA2+ et haineux montent chez les garçons, le gouvernement tarde à agir.
Adopter une loi-cadre provinciale, telle que demandée depuis 2017 par le collectif La voix des jeunes compte, pour assurer une gestion claire et cohérente des plaintes et offrir une véritable éducation au consentement dans toutes les écoles.
Des mesures concrètes pour lutter contre la précarité
La crise du logement, la hausse du coût de la vie, les écarts salariaux et le racisme systémique rendent les femmes et les personnes marginalisées encore plus vulnérables aux violences sexuelles. Il est impossible de combattre ces violences sans lutter contre la pauvreté et l’exclusion, car les inégalités sociales, comme la pauvreté genrée, créent un terrain d’autant plus fertile aux violences sexuelles.
- S’attaquer aux causes structurelles de la précarité économique pour garantir des conditions de vie dignes pour toutes et tous ;
- Intégrer la lutte contre les violences sexuelles dans une vision plus large de justice sociale ;
- Mettre en place des trousses médicolégales et médicosociales à proximité et dans un cadre respectueux.
Le respect des droits sexuels et reproductifs
Le droit à l’autonomie corporelle est un droit fondamental. Néanmoins, l'accès à l’avortement, à la contraception ou à des services de santé sexuelle respectueux et accessibles demeure difficile, et ce, sans égard au statut migratoire ou au lieu de résidence.
- Garantir un accès libre, gratuit et universel à l’avortement et à tous les moyens de contraception ;
- Déployer rapidement des trousses médicolégales et médicosociales dans des lieux accessibles et sécuritaires, avec une approche humaine.
La régularisation des statuts migratoires
Beaucoup de femmes migrantes sollicitant de l’aide dans les CALACS ou les maisons d’hébergement vivent sous la menace constante de la déportation. Il est impératif que le lien entre les violences de genre et la précarité migratoire soit reconnu et traité comme un enjeu de justice fondamentale.
Réformer les lois et les pratiques en immigration afin de s'assurer qu’elles cessent d’isoler les femmes migrantes et de leur refuser l’accès à leurs droits les plus élémentaires.
Consultez la liste des ressources de type centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) ou utilisez notre localisateur de services pour trouver un centre près de chez vous.