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Un automne pour lutter contre les violences sexuelles
07 septembre 2016
Montréal, le mercredi 7 septembre 2016 – La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), le Regroupement des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et leurs alliées dénoncent la lenteur du gouvernement de Philippe Couillard à produire la Stratégie gouvernementale en matière de violence sexuelle promise pour le printemps 2016.
Il y a plus de trois ans, le gouvernement entreprenait de rédiger un plan d’action en matière d’exploitation sexuelle. Il y a plus de trois ans, le 2e plan d’action en matière d’agression sexuelle venait également à échéance. Au cours de la dernière année, le gouvernement a annoncé que ces deux plans d’action devenaient une seule et même Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles et que celle-ci sortirait au printemps 2016. Pourtant, et malgré #AgressionNonDénoncée, malgré le changement législatif en matière de prostitution, malgré le courage des femmes autochtones de Val d’or et la crise des fugues dans les Centre jeunesses, nous attendons toujours...
Pendant ce temps, c’est toujours une Québécoise sur trois qui est victime d’agression sexuelle. Des milliers de femmes et de filles, particulièrement des femmes pauvres, racisées et autochtones, sont recrutées et exploitées dans l’industrie du sexe. La culture du viol et la pornographisation de la société continuent de miner les droits à l’égalité et à la sécurité des femmes et des filles. Quant aux organismes qui viennent en aide aux femmes les plus vulnérables et aux trop nombreuses victimes de violences sexuelles, ils peinent à survivre avec un financement inégal et trop souvent incertain pour assurer la pérennité de leurs services et activités de prévention.
Le 16 septembre prochain, les CALACS souligneront la 35e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. Quelques jours plus tard, le 5 octobre, la CLES soulignera la Journée mondiale de non-prostitution par une grande conférence publique. Du 25 novembre au 6 décembre, les groupes de femmes du Québec marqueront 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes. Nous espérons qu’à ces occasions, nous pourrons mettre énergies et ressources à lutter contre la violence sexuelle plutôt qu’à dénoncer l’indifférence de l’État. Nous pressons donc le gouvernement d’honorer ses engagements et de déposer sans tarder sa Stratégie de lutte aux violences sexuelles.
Ce communiqué est co-signé par :
La Centrale des syndicats nationaux (CSN)
Le Centre d’aide aux familles latino-américaines (CAFLA)
Le Centre de femmes l’Étincelle de Baie-Comeau
Le Centre Rayons de femmes Thérèse-De Blainville
Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII)
La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Le Mouvement contre le viol et l’inceste (MCVI)
Le Regroupement des organismes ESPACE du Québec (ROEQ)
Le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ)
La Vigie, CALACS de Valleyfield
Viol-Secours, CALACS de Québec
Le Y des femmes de Montréal
Ainsi que les vingt-six membres du Regroupement québécois des CALACS :
Assaut Sexuel Secours, CALACS À-Tire-d'Aile, CALACS Abitibi, CALACS-Abitibi-Ouest, CALACS Agression Estrie, CALACS de Charlevoix, CALACS de Châteauguay, CALACS la Chrysalide, CALACS Coup de Cœur, CALACS L'Élan, CALACS Entraid'Action, CALACS Entre Elles, CALACS L'Espoir des Îles, CALACS de Granby, CALACS KRTB, CALACS Laurentides, CALACS l’Ouest de l’Île, CALAS Outaouais, CALACS La Passerelle, CALACS Point d’Appui de Rouyn-Noranda, CALACS de Rimouski, CALACS Trêve pour Elles, CALACS de Trois-Rivières, La Pointe du jour - CALACS de Sept-Iles, Lumière boréale – CALACS de Baie-Comeau, Maison Isa - CALACS
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Pour plus d'information:
Éliane Legault-Roy Responsable des communications CLES: 514-750-4535 Cell. médias: 514-692-4762 |
Mélanie Sarroino Agente de liaison RQCALACS : 514-529-5252 Cell médias : 514-346-5252 |
Actualités RQCALACS
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Québec, le 4 avril 2018 - Un regroupement historique de personnalités politiques, de personnes impliquées depuis longtemps en faveur des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale, ainsi que de représentants d’organismes venant en aide aux femmes et aux hommes qui ont subi ces sévices se sont regroupés, en ce 4 avril 2018 à Québec, pour réclamer l’abolition du délai de prescription prévu dans le Code civil du Québec pour les victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale. Or, le 19 décembre dernier, le Protecteur du citoyen du Québec rendait un avis important en cette matière qui donne une forte légitimité aux revendications de ces victimes.
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Un rassemblement sans précédent en faveur de l’abolition du délai de prescription pour les victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale, ainsi que pour l’obtention d’un soutien adéquat à ces personnes
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Nous accueillons favorablement les 9 millions de dollars annoncés sur trois ans pour rehausser l’accès aux services d’aide et de soutien pour les survivant.e.s d’agression à caractère sexuel. « Nous sommes reconnaissantes envers la ministre David qui a su entendre nos préoccupations. Ces sommes permettront certainement aux centres de pallier, en partie, au manque de ressources auquel ils sont confrontés depuis longtemps déjà et qui a été amplifié et mis en lumière par la vague de dénonciations #MoiAussi », soutient Stéphanie Tremblay, porte-parole du RQCALACS.
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